Préparer ses interventions
Tout le monde en a ri. Le 20 septembre 2010, le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz est subitement pris d’un fou rire à la tribune du Conseil national, alors qu’il est en train de lire la réponse à la question d’un parlementaire sur l’augmentation des importations de viande. « Si j’ai ri, dit-il après avoir repris ses esprits, c’est que je n’ai pas tout compris de ce que je vous ai dit. »
Tout le monde en a ri comme de la fameuse prestation d’un autre conseiller fédéral, Johann Schneider-Amman, capable d’expliquer que le rire est bon pour la santé en tirant une tête d’enterrement.
Tout le monde en a ri mais cela veut dire que ni l’un ni l’autre n’avait vraiment préparé leur intervention, Hans-Rudolf Merz ne s’étant même pas donné la peine de lire le texte qu’on lui avait préparé avant de monter à la tribune du Conseil national.
Les ministres suisses ne sont pas les seuls à faire preuve d’amateurisme dans ce domaine, sinon il n’y aurait pas tant d’exemples de formules ratées ou approximatives. En voici quelques exemples.
« Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints. » Jean-Pierre Raffarin, premier ministre français, célèbre pour ses « raffarinades ».
"Lorsque le moment est venu, l'heure est arrivée." Raymond Barre, candidat à l'élection présidentielle française, en 1987.
«En période normale, tout va à peu près bien. Rien ne va plus lorsque les circonstances s’aggravent.» Un certain Charles de Gaulle.
«On s’est interdit le retour en arrière, qui serait une régression.» Jacques Chirac, ministre, premier ministre et président de la République française.
«La montée du chômage prouve paradoxalement la bonne santé de notre démographie.» Jack Lang, longtemps ministre français de la culture.
«Si je suis élu, il n’y aura plus d’inondations.» Lionel Jospin, premier ministre français, alors candidat aux élections présidentielles.
«Si nous ne gagnons pas, nous courons le risque d’échouer.» Dan Quayle, vice-président des Etats-Unis, de 1989 à 1993.
«De plus en plus, nos importations viennent de l’étranger.» George W. Bush, président des Etats-Unis de 2001 à 2009.
« Notre pays consacre un billion de dollars par an pour lutter contre la faim. Dans ce domaine, nous sommes, et de loin, la nation la plus généreuse du monde, et j’en suis fier. Ce n’est évidemment pas un concours; il ne s’agit pas de savoir qui est le plus généreux. J’expose juste un fait. Nous sommes généreux. Nous ne devons pas nous en vanter, mais c’est ainsi. Nous sommes très généreux.» Le même.
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Préparer ses interventions
Tout le monde en a ri. Le 20 septembre 2010, le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz est subitement pris d’un fou rire à la tribune du Conseil national, alors qu’il est en train de lire la réponse à la question d’un parlementaire sur l’augmentation des importations de viande. « Si j’ai ri, dit-il après avoir repris ses esprits, c’est que je n’ai pas tout compris de ce que je vous ai dit. »
Tout le monde en a ri comme de la fameuse prestation d’un autre conseiller fédéral, Johann Schneider-Amman, capable d’expliquer que le rire est bon pour la santé en tirant une tête d’enterrement.
Tout le monde en a ri mais cela veut dire que ni l’un ni l’autre n’avait vraiment préparé leur intervention, Hans-Rudolf Merz ne s’étant même pas donné la peine de lire le texte qu’on lui avait préparé avant de monter à la tribune du Conseil national.
Les ministres suisses ne sont pas les seuls à faire preuve d’amateurisme dans ce domaine, sinon il n’y aurait pas tant d’exemples de formules ratées ou approximatives. En voici quelques exemples.
« Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints. » Jean-Pierre Raffarin, premier ministre français, célèbre pour ses « raffarinades ».
"Lorsque le moment est venu, l'heure est arrivée." Raymond Barre, candidat à l'élection présidentielle française, en 1987.
«En période normale, tout va à peu près bien. Rien ne va plus lorsque les circonstances s’aggravent.» Un certain Charles de Gaulle.
«On s’est interdit le retour en arrière, qui serait une régression.» Jacques Chirac, ministre, premier ministre et président de la République française.
«La montée du chômage prouve paradoxalement la bonne santé de notre démographie.» Jack Lang, longtemps ministre français de la culture.
«Si je suis élu, il n’y aura plus d’inondations.» Lionel Jospin, premier ministre français, alors candidat aux élections présidentielles.
«Si nous ne gagnons pas, nous courons le risque d’échouer.» Dan Quayle, vice-président des Etats-Unis, de 1989 à 1993.
«De plus en plus, nos importations viennent de l’étranger.» George W. Bush, président des Etats-Unis de 2001 à 2009.
« Notre pays consacre un billion de dollars par an pour lutter contre la faim. Dans ce domaine, nous sommes, et de loin, la nation la plus généreuse du monde, et j’en suis fier. Ce n’est évidemment pas un concours; il ne s’agit pas de savoir qui est le plus généreux. J’expose juste un fait. Nous sommes généreux. Nous ne devons pas nous en vanter, mais c’est ainsi. Nous sommes très généreux.» Le même.